Claude Planquette est issu d'une formation classique, Il fréquente les cours des Beaux-Arts de Versailles (dessin , décoration), suivra l’académie de la Grande Chaumière dans laquelle il rejoindra l’atelier d’Yves Brayer, puis l’académie Charpentier (graphisme , publicité) à Montparnasse .

C'est inévitablement la peinture qui intéresse son esprit, il saisit tout d'abord les paysages lumineux du Sud ainsi que les ambiances magiques du Nord. Insatisfait des sentiers battus il préfère chercher de nouvelles voies, alors il part à la découverte  d’éléments neufs qu’il approfondit, incorpore à chaque série successive de tableaux. Ses déplacements sont riches en émotions et lumières singulières. La fibre créatrice expérimente ces nouvelles substances en perpétuelle mutation à tous les temps.

           Toute classification occulterait la singularité de son art. Aptitude à interroger la peinture d’un regard personnel, capacité expérimentale de l’artiste et maîtrise technique. Au delà du geste, l'intention est traversée par une ou plusieurs consciences révélant ce qui n'a pas encore existé ou n'existe déjà plus, parfois même ce que nous faisons de notre monde à ne pas observer, ni entendre ce qui nous entoure. C'est une histoire intemporelle qu'il nous raconte comme si elle avait laissé des traces au fond de ses yeux. Voyages, explorations, absorptions et interprétations, peut-on dire que la peinture de Claude Planquette s’attache à un pays en particulier ? Les outils et les matériaux changent et lui ouvrent d’autres explorations des sujets. C'est dans un récit qu'il entraîne le spectateur à travers les rues et venelles des cités, comme une envoûtante invitation à la maison intérieure des hommes, celle de l'âme et de l'esprit. Claude Planquette pose un regard amoureux et neuf. Ces évocations où la lumière équilibre l'ensemble confèrent à cette peinture un caractère d'une élégance lyrique et unique. Le nez en l’air, des ailes dans le dos, les sens en éveil on part à la découverte d'un univers qui invite à la flânerie.

              Un chapitre de son travail est dédié au monde de la marine, là où souffle le vent de la liberté limpide. Toutes voiles dehors les bateaux suivent le cap,  quel spectacle d'observer l'écume jaillissante dans ce sillage artistique . Chaque aspect de la navigation aiguise les sens  invitant notre conscience au voyage à travers tous ces différents éléments qui étudiés ,dessinés, mis en formes qui combinés les uns avec les autres sont assemblés par les mains de l'homme . Ces engins d'explorations qui hantent les mers depuis tous ces siècles auront eux aussi contribué à l' expérimentation de son art, défiant tous ces équilibres qui nous entourent. Autant de sensations extraordinaires qui nous conduisent  aussi à penser qu'un bateau est le reflet de notre personnalité démontrant ainsi par sa puissante respiration qu' il nous mènera vers de nouvelles dimensions . Saisissons les lueurs protectrices des océans et observons les de la proue, c 'est un véritable big bang sous ce sol liquide qu'est apparût la vie avec ses fantasmes et ses réalités. Après cette traversée le silence s'installe, La silhouette qui se tenait à la barre dans le cockpit laisse la place aux récits des navigateurs, ceux qui attirent inévitablement les hommes vers ces grandes étendues, leurs rivages et ports d'attaches.

            Cette façon d’enregistrer les sons et la vie convient parfaitement à l’élaboration de sa personnalité. Peut-être est-ce cet état d’esprit ouvert et éloigné d’un égocentrisme sectaire qui le pousse à aimer les tableaux et à être peintre .